Parmi les domaines d’action de la gestion des ressources humaines, la communication interne est le mode de gestion de l’entreprise le moins structuré et le moins cerné. Chaque organisation s’escrime à définir sa politique de communication selon sa tradition, ses mœurs, ses signes et ses symboles, même s’il existe quelques principes partagés.
La difficulté propre à la communication interne est le fait qu’elle soit une fonction partagée. L’organisation communique en interne par sa direction générale qui distille de manière consciente ou inconsciente des valeurs et des normes. Le mode le plus élaboré de management de la communication interne passe par le management que l’encadrement supérieur imprime à l’organisation. L’encadrement moyen et intermédiaire, c’est-à-dire dire tous ceux qui ont la responsabilité de la gestion d’une équipe, participe aussi par leurs faits et gestes à la communication interne, du fait qu’ils représentent la direction générale qui leur a donné une légitimité à travers leurs fonctions. Il y a une assimilation de l’encadrement à la direction générale par les managés. Donc de manière implicite, chaque membre de l’encadrement a une responsabilité dans la communication interne et y participe de manière effective. Se pose par conséquent la problématique de la cohérence générale de la diffusion de l’information économique, le partage des valeurs, des objectifs, des priorités, les écoutes et les échanges des règles et des interdits qui ne sont que ciment fragile. Gardons en vue l’objectif de la communication interne qui est de forger l’appartenance et de favoriser l’autonomie.
Une autre ligne de partage se profile à l’horizon, il s’agit de l’interdépendance entre la gestion des ressources humaines et la communication interne. Communication globale et gestion sociale sont les parrains encombrants de la communication interne.
La communication interne et externe ne peuvent pas s’opposer, car chaque salarié participe à la construction de l’image de sa propre entreprise.
Le système d’information et le système d’organisation sont comme pile et face d’une même pièce de monnaie. Lorsque les structures de l’organisation fonctionnent en silo, lorsque les procédures et les tâches sont précisées d’en haut sans que les salariés puissent disposer de marges de manœuvre, la communication se borne à une information explicative.
Il faut souligner également qu’en dehors des besoins manifestes de communication (information descendante), il y a les besoins latents de remontée d’informations ou d’échanges mutuels. Ces derniers se manifestent souvent par une prise en compte de l’opinion des salariés.
Finalement, entrer en communication ou réussir, au jour le jour, différentes actions internes demande chance et méthodes.